Dans la riposte contre la maladie à virus #Ebola, l’enterrement digne et sécurisé (EDS) est une activité essentielle car elle permet d’éviter la contamination au sein de la communauté. Et pourtant les EDS ont été souvent contestés dans plusieurs zones affectées avant que les communautés ne prennent progressivement conscience de son importance.

Le témoignage est d’Aboubacar Kimbanzi et de Kambale Wahire Jean Paul, respectivement des agents EDS à #Kasindi et à #Kayna. Entre menaces verbales et agressions physiques ces agents des EDS auront traversé des moments difficiles lors de la riposte contre #Ebola. Une expérience qu’ils acceptent de partager maintenant que l’épidémie est en voie de disparition.

 « La communauté nous menaçait parce qu’il y avait des rumeurs faisant croire qu’on coupait les parties intimes des personnes décédées pour les amener dans des endroits inconnus alors que c’était faux. Face à cette situation on faisait recours aux forces loyalistes ; et lorsque la communauté voyait les militaires, les habitants montraient leur résistance avec des machettes, croyant toujours aux rumeurs à cause la présence des militaires », raconte Aboubacar Kimbanzi de #Kasindi.

« Jusqu’à ce jour, nous avons des véhicules qui sont caillassés. Ce n’était pas facile d’être accepté dans la communauté. Comparativement au début de notre intervention ça va, mais les résistances ne manquent toujours pas et cela est dû aux comportements de certaines communautés », témoigne Kambale Wahire Jean Paul, agent EDS  de #Kayna.

« La peur est toujours là parce qu’il s’agit d’un cadavre, et cela dans une période épidémiologique. Mais tout au début, ce n’était pas vraiment facile car jusqu’à présent il y a certains de nos collègues qui sont frustré et quand on le constate on le met à la troisième position », poursuit-il.

Pour obtenir la confiance de la communauté, ces agents ont trouvé les bonnes manières d’aborder les familles éprouvées et la façon de se comporter dans le lieu de deuil tout en se protégeant.

« Ce que nous faisons premièrement, une fois au lieu du deuil, c’est de communiquer avec les membres de la famille sur la procédure à suivre c’est-à-dire on prend le nom de la personne morte, son âge et le nombre d’enfants qu’il a laissés. Après, on fait le prélèvement et on met le corps dans le sac mortuaire pour aller au cimetière » explique Aboubacar Kimbanzi.

Pour ne pas être contaminé pendant ces enterrements, les agents se protègent eux-aussi à l’aide de bottes, de gants, de  cagoules, de caches nez et des montures. Six mois durant, ces deux agents de la riposte #Ebola de #Kasindi et #Kayna ont travaillé sans relâche dans le pilier EDS pour protéger leur communauté contre le virus #Ebola.