Pour avoir passé près de deux ans avec la maladie à virus #Ebola, les habitants de #Beni ont compris l’importance de l’Enterrement Digne et Sécurisé (EDS), une pratique conseillée dans les épidémies pour éviter la contamination communautaire. Dans une table-ronde organisée par #Internews le samedi 13 juin à leur intention, les leaders communautaires de l’Aire de Santé de #Kanzulinzuli, ont même revendiqué l’EDS systématique en vue de protéger la communauté.

Alors que l’Enterrement Digne et Sécurisé (EDS) était au centre de toutes les polémiques, l’on se rend compte aujourd’hui qu’il a été progressivement adopté par la communauté. De sorte que les leaders communautaires de l’Aire de Santé de #Kanzulinzuli, dans la zone de santé de Beni, l’ont revendiqué à la table ronde de ce samedi.

Pour eux, dans cette période de double épidémies, à savoir #Ebola et #Coronavirus, les équipes de la riposte devaient rendre « systématique » l’enterrement des personnes décédées dans la  communauté. Odomadi Eriko, un des participants a voulu savoir pourquoi l’équipe de l’EDS semble laisser ce service à la communauté alors que la maladie n’est pas encore complétement éradiquée.

« Actuellement, l’enterrement digne et sécurisé ne se fait plus lors d’un décès comme auparavant. On mettait le corps dans le sac mortuaire et seule l’équipe de l’EDS se chargeait de l’enterrement et quelques membres de la famille. Et toute personne décédée par #Ebola ou pas était enterrée par cette même équipe. Mais à ces jours, ce sont les membres de la famille qui enterrent. Ce n’est pas une façon d’exposer la communauté ou s’exposer encore à la contamination de la maladie ?», a-t-il demandé.

Non, l’enterrement digne et sécurisé se poursuit, a répondu Janvier Vithi, communicateur à la sous-coordination de #Beni. Selon lui, les équipes de l’EDS font leur travail comme d’habitude. Tous les corps sont toujours sécurisés avant d’être remis en famille.

« Certaines familles préfèrent leur défunt en habit de luxe. Et l’équipe de l’EDS rend disponible des gants que les familles peuvent utiliser. Avant toutes ces étapes, les équipes de la riposte procèdent au prélèvement de l’échantillon et sécurisent le corps. L’échantillon est envoyé au laboratoire pour analyse. Si le résultat est négatif, le corps est remis à la famille pour l’enterrement. C’est après le résultat qu’on peut remettre le corps à la famille. Donc EDS ne s’est pas  arrêté», a précisé Janvier Vithi.

Signalons que cette table-ronde a regroupé sept leaders communautaires de l’Aire de Santé de #Kanzulinzuli dans le respect de la distanciation physique.