La propagation des fausses informations sur #Ebola est l’un des facteurs ont été à la base de la persistance d’épidémie d’#Ebola à l’Est du pays. Dans un entretien avec KomaEbola, Joël Kaherhero, membre du pilier communication à #Beni affirme avoir tiré beaucoup de leçons au cours de cette riposte. Avec l’expérience dans la lutte contre #Ebola, il pense qu’il peut désormais contribuer à combattre les rumeurs qui circulent dans la communauté sur les différentes.

Plusieurs fois menacé et attaqué dans la communauté, Joël Kahehero se réjouit d’avoir résisté à ces obstacles et participé à la victoire sur #Ebola. Pour lui, les fausses informations sur #Ebola ont été à l’origine de la résistance à l’égard des agents de riposte. Il explique aussi que ces rumeurs étaient motivées par deux faits : l’engouement des bailleurs de fonds et des humanitaires dans la lutte d’une part et l’insécurité d’autre part. D’où la méfiance de la communauté.

« Lorsqu’une rumeur se propage nous avons l’obligation d’éclairer la communauté sur-le- champs. Parce  que lorsqu’une rumeur naît, elle peut créer des dégâts. Alors, il nous faut la dissiper avant le temps. Nous sommes des communicateurs permanents, nous savons comment nous protéger et comment suivre un cas suspect. Nous sommes là pour un engagement communautaire », assure Joël Kahehero.

Actuellement, Joël Kahehero travaille dans la communauté dans la lutte contre les rumeurs qu’il écoute par-ci par-là, car il est membre de la Cellule d’animation communautaire (CAC) de son quartier. A cause du danger que cela représente, il préfère éclairer les rumeurs immédiatement sur d’autres maladies. C’est dans le souci d’éviter des conséquences pareilles à celles enregistrées pendant la riposte à la MVE. 

« Comme plusieurs partenaires et le gouvernement étaient impliqués dans la riposte, les gens pensaient que c’était une affaire d’argent. C’est un aspect négatif à relever. Certains croyaient qu’#Ebola venait renforcer le massacre de la population. Les habitants avaient du mal à nous comprendre. Nous étions considérés comme des espions parce que la communauté ignorait ce qu’il se passait », témoigne-t-il.

A noter que dans l’histoire de la République Démocratique du Congo, la dixième épidémie d’#Ebola aura fait près de 2 280 morts. Pour arriver à la déclaration de la fin de cette épidémie d’Ebola plusieurs personnes s’étaient impliquées dans la lutte en dépit d’énormes difficultés.