Dans la communauté à #Butembo, des questionnements surgissent au sujet de la reprise de la gratuité des soins dans certains hôpitaux et centres de santés.  Les multiples suspensions et reprises de cette décision posent problèmes au sein de la communauté.

La question soulevée lors de ce club d’écoute est que la gratuité des soins est souvent appliquée quand l’épidémie d’#Ebola est en progression. Mais lorsque l’épidémie est en baisse, les soins ne sont plus gratuits. Interrogé par #KomaEbola, le Dr Nzanzu Salita, médecin chef de zone de #Butembo a fait une mise au point sur la question.

 « La plupart du temps, les soins gratuits sont décrétés suivant un problème communautaire, mais le soin gratuit n’existe pas. Il y a des particularités selon les situations et circonstances. Par exemple pour une catastrophe, des personnes en déplacement pour question d’insécurité, vulnérables et qui n’ont pas la possibilité de se prendre en charge », a-t-il précisé en donnant l’exemple de la maladie à virus #Ebola.

« Ici chez nous, il y a #Ebola, les gens ont été perturbés dans leurs manières de vivre ; les gens avaient peur ; les gens n’allaient plus aux soins et mourraient à leur domicile. L’Etat congolais a dit non ! cette situation ne peut pas continuer comme cela et a mis en place un programme pour faciliter l’accès aux soins » a-t-il expliqué.

Selon le Dr Nzanzu Salita, la gratuité des soins n’existe pas. « N’appelez pas cela gratuité, c’est vrai que cela a beaucoup de formes. Cela commence par un paquet complet et après on va restreindre certaines prestations au fur et à mesure selon l’évolution de l’épidémie. Cela dépend des circonstances pour qu’on décrète la gratuité », a-t-il relevé.

Il a aussi souligné que l’accès aux soins est un droit pour la population en situation d’épidémie. « Dans la politique nationale en matière de santé et même sur le plan international, la population doit accéder aux soins primaires selon ses capacités. C’est pour cela que l’Etat congolais a mis en place un programme pour faciliter l’accès aux soins et non gratuitement », a-t-il précisé.