A #Beni, plusieurs déplacés qui ont quitté #Mangina et #Biakato à cause de l’insécurité vivent dans des familles d’accueil dans des conditions précaires. Alors que la ville de Beni enregistre encore des cas d’#Ebola, plusieurs personnes redoutent les risques de contamination au virus Ebola. KomaEbola a visité une famille d’accueil au quartier Butsili.

Il est 09h00 à #Beni quand le chef de quartier de #Butsili nous introduit dans la famille de Kasereka Bayilanda Damien, en diagonale de l’Eglise catholique. D’entrée, l’on aperçoit une quarantaine de personnes de tous les âges, assises chacun avec un gobelet de bouillie en mains. Depuis une semaine, cette famille accueille des déplacés venus de Mangina et de Biakato à cause de l’insécurité.

« Tous dorment dans une même chambre. Je n’ai pas de choix. Ici, j’ai plus de 40 déplacés. Ils sont nombreux », déclare-t-il.

En dehors de ses dix enfants, Kasereka Bayilanda Damien accueille plusieurs déplacés qui partagent les six pièces de la maison. Pour faire plus d’espace, il a transformé son salon en dortoir où s’entassent une trentaine de personnes qui dorment sur une bâche déployée à même le sol. Une situation qui comporte risque en cette période d’épidémie

Dans différentes parcelles, aucun dispositif de lavage des mains n’est visible. Deux, trois ou même quatre personnes se partagent un même lit. Kahindo Philomène qui loge vingt-quatre personnes craint des cas de contamination chez ces déplacés alors que #Beni enregistre encore de nouveaux cas d’#Ebola. « Nous avons peur parce qu’ici à #Beni on continue à enregistrer des cas d’#Ebola. Alors que de là où ils viennent, il y a plus de cas », souligne-t-elle.

Mais pour certains déplacés et certaines familles d’accueil, le risque de contamination n’est pas élevé, car ils surveillent leurs enfants et la plupart d’entre eux sont déjà vaccinés. « Ici, nous sommes tous vaccinés. Nous avons besoin des lavabos et des lits puisque nous dormons à même le sol. Ces conditions de vie pourront créer d’autres maladies comme des maux de tête, la malaria, et après, on risque de conclure que c’est Ebola ».

Quoi qu’il en soit, ce mouvement de population reste un grand risque. Un appel est lancé aux autorités et à la coordination de la riposte contre la maladie à vieux pour une meilleure surveillance et une dotation en kits de prévention.

KomaEbola du 20 février 2020, édition en français
KomaEbola du 20 février 2020, édition en swahili
KomaEbola du 20 février 2020, édition en kinande