En plus d’une année, l’épidémie d’#Ebola aura affecté des milliers de familles à l’Est de la République démocratique du Congo. C’est notamment le cas de la famille de Kambale Munduleko Jean Magredo qui a perdu 13 membres dont sa mère biologique au tout début de l’épidémie à #Mangina. Mais quatre autres membres de sa famille ont aussi été guéris grâce à des soins reçus au Centre de traitement Ebola (CTE) de la localité.

« J’ai 13 membres de la famille parmi lesquelles ma mère biologique. Quatre personnes guéries dont trois sœurs et mon père biologique », témoigne Kambale Munduleko Jean Magredo, un natif de #Mangina qui explique que pout tout le monde, c’était la sorcellerie parce que la maladie n’était pas connue.

« C’est juste après la déclaration de ladite maladie par le ministère de la santé qu’on a su que c’était la maladie à virus #Ebola. Directement, malgré cette situation à #Mangina, on a commencé à obéir à toutes les règles exigées par le personnel médical parce que la communauté était déjà informée du risque et du danger que représente #Ebola », ajoute-t-il.

Cette situation a provoqué une certaine méfiance de la communauté vis-à-vis de la famille. C’était à la limite de la stigmatisation. Quand on lui demande comment il a vécu ces moments difficile, il répond : « désolant », avant de préciser…

« On (la famille) était toujours pointé du doigt  partout quand on passait, il y avait plusieurs des personnes qui ne voulaient même plus  nous approcher parce qu’il y avait  fréquemment de deuils dans notre famille. A cause de ces cas de décès, on avait souvent besoin de certains objets afin de  cuisiner pour les gens par exemple les assiettes et casseroles. (…) Mais tout le monde  avait peur et ne voulait pas nous emprunter ces objets ni  piétiner dans notre  parcelle », raconte-t-il, ému.

Heureusement qu’avec la mise en place de toutes les structures et tous les piliers de la riposte, la famille a repris progressivement une vie normale grâce à l’accompagnement psychologique dont elle a bénéficié.

« Avec le soutien psychologiques, on a fait un effort de nous relever. On nous a accompagnés raison pour laquelle nous continuons à survivre malgré tous les cas confirmés et tous les décès enregistrés dans ma famille. On avait compris la situation telle qu’elle s’était présentée parce qu’il n’y avait pas un endroit où on pouvait aller », reconnait Kambale Munduleko Jean Magredo.

La famille de Kambale Munduleko Jean Magredo fait donc partie des milliers d’autres qui ont été durement affectées par cette épidémie. Avec la déclaration prochaine de la fin de cette épidémie, l’espoir renait.