Ce mercredi 8 juillet, la République démocratique du Congo célèbre la journée de l’ambulancier. Une occasion pour rendre hommage à ces conducteurs d’ambulance qui, contre vents et marrées, ont aidé à sauver des vies lors de la riposte contre la maladie à virus #Ebola en transportant des malades dans la communauté vers les structures de prise en charge. #KomaEbola a rencontré Gracieux Nzilamba qui a exercé ce métier à #Beni pendant une longue durée.
« Comme ambulancier, je transportais les malades partout où nous étions appelés, voir même dans les milieux lointains où il y avait des malades. Parfois sous la pluie, sous un soleil ardent, malgré l’impraticabilité des routes, nous allions partout », raconteGracieux Nzilamba. Pendant plus d’une année, a travaillé comme ambulancier dans la riposte contre #Ebola à #Beni transportant des malades suspects en essuyant souvent des attaques des résistants.
Ils sont des travailleurs de l’ombre, mais des acteurs clé dans un système de santé. Et en période de crise sanitaire comme celle de l’épidémie d’#Ebola, ils sont aussi en première ligne. Sans eux, le transfèrement des malades vers centres de traitement aurait été plus compliqué. Des personnes auraient trouvé la mort dans la communauté, ce qui aggraverait les risques de contagions.
Et ils ont travaillé parfois au prix de leur propre vie. « Nous étions victimes de jet des pierre par-ci par-là. Certaines personnes disaient que nous recevions de l’argent grâce au sang humain. Et d’autres nous accusaient d’avoir coupé différents organes sur les corps des malades pour en faire des médicaments. Voilà les difficultés auxquelles nous avions fait face pendant toute la période d’#Ebola. Ça n’a pas été facile mais nous nous sommes en sortis », témoigne Gracieux Nzilamba.
Malgré la résistance communautaire, caractérisée par des menaces et des actes de violence, Gracieux Nzilamba, ce jeune homme de 26 ans, a continué à travailler pour sauver des vies, au risque parfois, de perdre la sienne.
« Je demande aux ambulanciers de rester courageux. Continuons ainsi. Dieu seul nous payera », a-t-il recommandé à ses collègues ambulanciers.
Avec la déclaration de la fin de l’épidémie d’#Ebola à l’Est de la #RDC, Gracieux Nzilamba éprouve un sentiment de satisfaction. Car il a sa part de contribution dans cette victoire, fier d’avoir sauvé des vies.