L’épidémie de la maladie à virus #Ebola est terminée à l’Est de la RDC depuis le 25 juin 2020. Alors, c’est l’heure du bilan. Faire des critiques, tirer les leçons et prendre des dispositions pour le présent et le futur. C’est que dit Juvénal Paluku, un cadre en poste à la Division Provinciale de la Santé, antenne de #Butembo qui a révélé que plusieurs cas d’infection au virus #Ebola dans le Grand Nord ont eu lieu en milieux hospitalier.

C’est ce qu’on appelle en langage technique une infection nosocomiale. C’est-à-dire que l’on se rend dans un centre hospitalier pour des soins et l’on y contracte une autre maladie. Selon Juvénal Paluku, 20% de contaminations au virus #Ebola, soit deux personnes sur dix en termes simples, ont été dans cette situation pendant l’épidémie d’#Ebola, y compris   le personnel soignant. Et la raison est simple : le manque d’hygiène et le non-respect des règles de soins. La faille étant identifiée, la DPS veut désormais plus de rigueur de la part des agents de santé.

« Les infections nosocomiales naissent de manque d’hygiène. Pendant les mesures d’accompagnement contre la maladie à virus #Ebola, il y a eu la notion de prévention et contrôle des infections (PCI). Cela signifie qu’il faut mettre les personnes dans les conditions de façon que l’on ne puisse pas être en contact avec les infections », a expliqué Juvénal Paluku.

Puis, il ajoute que « la première chose c’est l’hygiène du personnel de santé parce que le personnel soignant peut être considérés comme un réservoir, il faut l’hygiène des mains. Après avoir touché un malade il se désinfecter directement avant de toucher le suivant en utilisant aussi les gants », a-t-il précisé.

Ces mesures sont exigées à toutes les structures de santé, publiques comme privées pour mieux protéger la population. Car il est inadmissible de se rendre à l’hôpital pour se faire soigner et y rentrer chez soi avec une autre maladie. Et pourtant, plusieurs structures de santé pensent qu’acheter par exemple des kits d’hygiène pour son personnel est un coût supplémentaire. Mais pour Juvénal Paluku, si la qualité coûte chère, la non-qualité coûte plus chère par ses conséquence.

« Le minimum qu’on a réussi à faire, c’est amener les gens à se laver les mains régulièrement avant de passer d’un malade à l’autre. Même si certains hôpitaux pensent que c’est un coup supplémentaire, il faut rappeler que c’est ce qu’exige la qualité. On a l’impression que la qualité coûte chère. Mais s’il y a quelque chose qui coûte plus chère que la qualité c’est la non-qualité », a relevé Juvénal Paluku.

« La non-qualité c’est tout ce qu’on fait contrairement aux normes. Et un malade qui vient dans un structure de santé pour une pathologie puis il y a des infections nosocomiales nous ajoute une charge de plus », a-t-il souligné.

 Notons que la Division Provinciale de la Santé au cours de cette période Post #Ebola fait un suivi permanent pour que l’hygiène dans toutes les structures soit améliorée. Ce suivi a pour but de réduire au strict minimum les infections nosocomiales, car le niveau zéro de ces infections est très difficile à atteindre.