Dans la province de l’#Ituri, des cas de peste enregistrés depuis le mois de juin dernier persistent. KomaEbola a rencontré le coordonnateur du centre de surveillance et de lutte contre la peste en #Ituri, le Dr Gustave Losalona, qui parle de l’évolution de la réponse.

Dr Gustave Losalona : Je pense que la riposte évolue favorablement en ce sens que depuis que nous sommes intervenus dans les zones où il y avait la peste, notamment dans les zones de santé de #Reti, de #Aru et de #Logo. Disons la semaine passée, la semaine 37, nous n’avons reçu aucun nouveau cas.

KomaEbola : Combien de personnes sont guéries jusque-là ?

Dr Gustave Losalona : Si nous pouvons parler de la guérison, la plupart des gens qui se présentent dans les structures de santé guérissent. De la semaine 18 jusqu’à la semaine 36, on avait reçu 92 cas. Sur les 92, il y a eu seulement 10 personnes qui sont décédées et ces personnes sont décédées pour la plupart dans la communauté. Donc ça veut dire que nous avons 82 personnes qui sont guéries pour le moment.

KomaEbola : Est-ce qu’on peut dire que la situation est sous contrôle ?

Dr Gustave Losalona : Depuis le début de l’épidémie, nous avons enregistré 92 cas et à partir de la semaine 36, nous n’enregistrons aucun cas. Donc ça veut dire que les interventions qui ont été menées sont efficaces au niveau de ces trois zones de santé. Mais dans tous les cas, nous retenons que c’est la zone de santé de #Reti qui a enregistré le plus de cas parce qu’ils ont notifié 82 cas et c’est aussi dans cette zone de santé où il y a eu des décès. Tous les 10 décès sont de la zone de #Reti.

KomaEbola : Un message à la communauté des zones touchées et les environs, aussi aux autres intervenants dans la riposte.

Dr Gustave Losalona : La grande chose qu’on doit faire c’est d’abord être en contact avec les structures sanitaires, connaître la définition des cas c’est-à-dire qu’il y a l’apparition de ces signes-là, notamment les maux de tête, la fièvre et l’apparition aussi des ganglions qui gonflent et qui font mal. Au lieu de rester à la maison en train de rechercher des soins, soit dans des pharmacies, soit chez des tierces-personnes ou chez les guérisseurs, il vaut mieux vous présenter immédiatement dans des structures de santé. Pratiquement tous les malades qui arrivent dans les structures de santé à temps, on les guérit. Ça nous fait mal de voir que les personnes peuvent mourir seulement alors qu’on peut prendre les 20 comprimés puis on recouvre sa santé. Nous demandons aussi de renforcer les mesures d’assainissement autour des ménages parce que ces mesures éloignent des résidences les rats qui sont des réservoirs de cette maladie.

Nous demandons à toutes les ONG qui nous aident habituellement de poursuivre leurs interventions. Ça nous permet de limiter les dégâts et réduire et la mortalité et la morbidité.