Les habitants de #Mukulya à (#Beni) acceptent de collaborer avec les équipes de la riposte contre #Ebola

La voie est désormais libre pour toutes les interventions relatives à la réponse à #Ebola dans le quartier de #Mukulya après plusieurs semaines de résistance. Les habitants l’ont exprimé ouvertement après avoir compris le risque qu’ils encourent à cause de leur proximité avec le quartier de #Mabolio, épicentre de l’épidémie actuellement à #Beni.

C’est à l’issue d’un dialogue social organisé sur place à Mukulya avec l’appui des chefs coutumiers. Avant de prendre cette décision, les habitants du quartier ont d’abord fustigé « la mauvaise communication » et « la brutalité » de certains membres de la riposte lors des interventions pour justifier la résistance dont ils ont fait preuve jusqu’ici.

« Nous savons que la maladie existe, voilà pourquoi nous suivons les instructions des soignants. Nous avons connu plusieurs vaccins dans le passé surtout pour les enfants, on n’avait jamais résisté face à ça. Mais la particularité de celui d’#Ebola aujourd’hui est qu’elle n’a pas connu une forte sensibilisation », a relevé le chef de ce quartier, Kasereka Munyu.

« On n’a pas refusé le message qu’on nous a apporté, seulement nous sommes parfois découragés quand quelqu’un meurt au CTE (centre de traitement #Ebola) alors qu’il marchait ici au quartier avant d’y arriver. C’est ce qui nous révolte, la mort », a-t-il déclaré.

Pour parer à toute éventualité, le Chef de ce quartier appelle sa population à une surveillance mutuelle compte tenu de la proximité de son entité à celle de Mabolio, actuel épicentre de la maladie à #Beni. Kasereka Munyu même promet des sanctions à toute personne qui cacherait un malade et ou un contact chez lui.

« Je supplie mes administrés à demeurer vigilant à ce jour, qu’ils nous signalent toute arrivée de visiteurs. Surveillons aussi ensemble ceux qui vont participer à des deuils dans les milieux où il y a des cas confirmés d’#Ebola », a-t-il lancé avant d’être plus ferme.

Rappelons que cette reprise des activités intervient deux mois après que deux personnes dont un relai communautaire ont été tuées par des inconnus à cause de leur implication dans la réponse à #Ebola.