Les structures de soins privées invitées à collaborer dans la riposte

Alors que la zone de #Beni enregistre de plus en plus de cas d’#Ebola ces dernières semaines, structures de santé privées sont pointées du doigt. Selon plusieurs sources, elles ne collaboreraient pas avec la riposte et refuseraient même de se faire vacciner. Le maire de #Beni, Masumbuko Bwanakawa Nyonyi, a interpellé les responsables sur la question.
« Les prestataires de soins dans les structures privées ne nous aident pas. Ils ne sont pas vaccinés et ça voudrait dire qu’ils ne sont pas non plus disposés à demander aux malades de se faire vacciner », a déclaré le maire avant de préciser qu’il ne s’agit pas de tout le monde.

« Nous les avons appelés au respect de la déontologie. Ils doivent bien faire leur travail, apprendre à référer les malades avant qu’il ne soit trop tard, prendre les dispositions utiles pour ne pas se faire infecter et infecter leurs familles respectives », a expliqué Masumbuko Bwanakawa Nyonyi, a l’issue d’une rencontre avec les responsables des structures de soins privées.

Réagissant aux propos du maire, le Dr Modeste Mbakutu, directeur de la polyclinique « Santé Plus » de #Beni, a répondu que sa structure a toujours référé les cas suspects, tandis que tout son personnel est vacciné. « Tous les malades qui arrivent à l’hôpital et qui répondent à la définition des cas de la maladie à virus Ebola, nous appelons directement les services concernés de la riposte pour les évacuer au CTE », s’est-il défendu.

Plus loin, il ajoute : « Je me suis déjà fait vacciner avec toute ma famille, le staff médical de « Santé Plus » et les paramédicaux sont tous vaccinés avec leurs familles. Nous à Santé Plus nous observons scrupuleusement tout ce qui est ordonné comme recommandation ».

Pour le maire de #Beni, Masumbuko Bwanakawa Nyonyi, tous ceux qui continueront à mal se comporter vis-à-vis de la riposte seront sanctionnés. « Un médecin ou bien un infirmier qui se comporterait mal vis-à-vis de la riposte, la sanction pourrait aller jusqu’au retrait de l’ordre des médecins. Ceux-là qui vont continuer à être récalcitrants, la sanction est que leurs structures pourront être fermées », a-t-il conclu.

A noter que depuis quelques semaines, la ville de #Beni est redevenue le point chaud de l’épidémie en enregistrant plus de cas alors que la situation semblait être maitrisée à un moment donné.