Plusieurs cas d’avortement sont actuellement observés dans certaines zones de santé de  #Mangina. La situation préoccupe la communauté et certaines personnes pointent du doigt le vaccin contre #Ebola qui selon elles, serait à la base de ce problème. L’Infirmier titulaire adjoint de l’aire de santé de #Mangina, Justin Kavwaro que KomaEbola a interrogé répond à ces préoccupations et rassure que le vaccin contre Ebola n’a rien à voir avec cette situation.

« Toutes les personnes qui ont été vaccinées contre la maladie à virus #Ebola en période d’épidémie d’#Ebola ici chez nous, n’a aucun problème. Les femmes qui avaient reçu le vaccin avant de concevoir, sont en train de concevoir aujourd’hui et leurs grossesses évoluent bien, elles accouchent aussi sans problème. Même celles qui ont reçu le vaccin pendant qu’elles étaient enceintes ont accouché sans difficultés. Tout ce qui se raconte ; ce sont des informations qui ne sont pas fondées, des préjugés dans la communauté », a déclaré Justin Kavwaro.

L’infirmier titulaire reconnait par ailleurs qu’il y a effectivement descas d’avortement dans la zone de santé mais « pas seulement dans notre aire, mais aussi dans le centre de santé de #Linzo et #Mangodomu, il y en a toujours eu même si ce sont des cas sporadiques, il y a en a quand même ».

Pour lui, les causes de ces avortements sontmultiples. « Premièrement c’est le paludisme, car c’est une maladie qui fait défaut aux grossesses. Le paludisme entraîne l’anémie, et avec l’anémie, la grossesse ne peut pas résister, c’est sensible à l’anémie. Dans ce cas, la femme peut mourir, ou la grossesse elle-même va sortir spontanément », a expliqué Justin Kavwaro.

Il évoque également la malnutrition. « Le paludisme entraîne aussi la malnutrition, déjà avec cela, la grossesse ne peut pas évoluer. Donc avec la malnutrition on peut avoir les cas des avortements. On peut citer aussi les infections en général : la gonococcie, la syphilis, le VIH SIDA.  Ce sont les infections qui peuvent faire à ce que la grossesse ne puisse pas résister ».

« Il y a aussi l’automédication, et d’ailleurs ça prend la deuxième place parmi les causes des avortements multiples. Il y a des femmes qui s’autosoignent quand elles sont enceintes et utilisent des produits qu’il ne faut pas », a rappelé l’infirmier titulaire adjoint de l’aire de santé de Mangina.

« Aux femmes, je leur demande de se rendre au centre de santé le plus proche lorsqu’elles ont conçu pour qu’elles bénéficient de la consultation prénatale. Deuxièmement, il faut éviter l’automédication, ne pas s’autoprescrire des produits pharmaceutiques et indigène (…). Restons en collaboration, nous personnel soignant nous sommes toujours disponibles pour la communauté. On peut échanger à tout moment en cas de problème de santé », a-t-il conclu.