MITAVO DEBAT PUBLIC KIRUMBA

Les habitants du village de Kikuvo dans la zone de santé de Kayna se sont engagés ce lundi 26 août à accompagner les équipes de la Réponse pour participer à l’éradication de l’épidémie à virus Ebola. Ils l’ont exprimé à l’issue d’un meeting public présidé par le Mwami Stuka Mwanaweka, chef des Batangi. Cet engagement intervient après une semaine marquée par une forte résistance communautaire face aux équipes de la riposte venue emmener un patient testé positif.

Ce grand meeting s’est tenu sur la place publique à Irango au centre commercial de Kikuvo un village situé à 10 kilomètres à l’Est de la cité de Kirumba. Les représentants de la Réponse présents lors de la manifestation ont répondu tour à tour aux questions posées par la population. De son côté, le Mwami Stuka, a expliqué que si on ne fait pas attention, Kikuvo pourrait se transformer en un épicentre ou un foyer de la maladie à virus Ebola alors que, dans les localités voisines, le nombre de morts a diminué.

« Quand nous avons commencé la sensibilisation à Butembo, on pouvait enregistrer vingt personnes enterrées par jour. Actuellement des semaines passent sans un cas confirmé d’Ebola. C’est une réussite. Pourquoi ne pouvons-nous pas faire la même chose ici à Kikuvo avant que la population ne soit exterminée ? Nous nous mettrons au travail, pour notre bonne santé » a déclaré le Mwami stuka Mwanaweka.

Lors des échanges, de nombreux habitants de Kikuvo ont exprimé leurs regrets à propos des actes violents de la semaine passée : certains avaient casser les vitres des voitures et insulter certains agents de la riposte. Un des leaders parle :

« Il aurait fallu que ce meeting se fasse avant. Vous êtes venus en retard, on aurait évité ces violences avec les médecins. Quant à nous, nous allons nous forcer à vaincre Ebola. Nous n’en avons pas besoin chez nous. Respectons les conseils des médecins pour ne pas perdre un grand nombre de gens ».

Du 11 au 26 août, la zone de santé de Butsiri Kikuvo a enregistré 15 cas confirmés d’Ebola dont six morts. Plusieurs contacts à haut risques rencensés sont en train d’être vaccinés et d’autres recherchés sont toujours recherchés par les équipes de la riposte.