Plus de huit mois après la déclaration de la maladie à virus #Ebola au Nord-Kivu et en Ituri, le personnel soignant continue de se faire contaminer par ce virus. Une situation que déplore le Dr Clarisse Komutima, experte en prévention et contrôle des infections (PCI) à la coordination de la riposte de #Beni.
Selon Dr Komutima, cette situation est due à des cas de résistance observés parmi les agents de santé. Elle explique que dès le départ, un programme de vaccination a été offert pour « les prestataires de première ligne » que sont les agents de santé. Mais certains ont refusé de se faire vacciner.
En dehors de la réticence, le Dr Komutima évoque aussi le non-respect des précautions standards par certains travailleurs de la santé ; mais aussi le manque de qualification de certaines personnes qui exercent dans les structures de santé indépendantes.
A la question de savoir comment ces agents se font-ils ainsi contaminer par #Ebola, elle répond qu’il faut se référer à la définition des cas. En ce qui concerne la maladie à virus #Ebola, dit-elle, « c’est par le toucher. Un malade qui arrive chez toi, qui présente des signes, quand tu le touches et que tu ne te laves pas les mains, obligatoirement tu seras contaminé », explique-t-elle.
« Tout liquide biologique qui se trouve sur cette personne-là transmet la maladie. Quand tu le touches et que tu ne prends pas soin de te protéger, tu ne portes pas de gants, tu ne te laves pas les mains, tu n’utilises pas le gel hydroalcoolique, l’eau avec du savon » tu t’expose.
Pour conclure, le Dr Clarisse Komutima annonce que la commission prévention et contrôle des infections va continuer à accompagner les agents de santé et les formations sanitaires afin d’améliorer cette situation. Certains responsables des formations sanitaires privilégient l’argent au détriment de leur propre protection.
Selon les données de la situation épidémiologique, le cumul des cas confirmés et probables parmi les agents de santé est de 89, soit 7% de l’ensemble des cas confirmés et probables. Au total 32 agents de santé ont trouvé la mort depuis le début de l’épidémie.