Dans la prise en charge des malades d’#Ebola dans les centres de traitement, les guéris sont souvent utilisés car ils sont déclarés immunisés contre le virus. Mais la population s’interroge souvent sur le rôle que ces derniers peuvent bien jouer dans un tel endroit. #KomaEbola s’est interrogé à un guéri qui travaille comme garde-malade au CTE de #Beni.
Kambale Kombi Vianney est âgé d’une trentaine d’années. Marié et père de deux enfants, il habite au quartier de #Malepe à #Beni. Il a survécu au virus #Ebola en décembre dernier après avoir perdu un proche. Juste après sa guérison, il est engagé par l’ONG #Alima qui gère le CTE de #Beni comme garde-malade. Il explique ici son rôle auprès des malades d’#Ebola admis au CTE.
« Le malade qui a fait les selles au lit, nous avons cette tâche-là de l’arranger et lui faire porter un autre vêtement. S’il a vomi dans les draps, nous changeons la literie. Il peut avoir besoin de manger, mais il n’a pas de force, vous lui donnez à manger. Il peut avoir besoin de prendre un bain, mais il n’a pas de force, c’est à vous de le laver », décrit-il.
En dehors de cette assistance physique, les guéris d’#Ebola jouent un autre rôle très important auprès des malades. C’est l’assistance psychologique qui permet de mettre les malades en confiance à travers des témoignages et des conseils.
« Vous lui relatez ce que vous-même vous aviez vécu et vous lui dites que s’il suit les règles données par le médecin, tu peux trouver la guérison. Nous jouons sur la psychologie pour qu’il ne croit pas aux rumeurs », explique-t-il.
Kambale Kombi Vianney est enseignant de carrière. Mais à force de travailler au CTE auprès des malades, il se dit prêt à changer de vocation pour embrasser la médecine et continuer ainsi à sauver des vies.
« Je préfère faire la médecine parce que, de fois nous avons des insuffisances par rapport aux infections au virus, c’est pourquoi le comprendre n’est pas aussi facile pour nous », dit-il.
Selon les spécialistes, une personne guérie d’#Ebola ne peut plus contracter le virus au cours de la même épidémie. C’est pourquoi ils sont d’une importance capitale dans la prise en charge des malades.