Quelle perception les conducteurs de taxis-motos ont-ils de la maladie à virus #Ebola ? Cette question a été discutée ce vendredi à #Beni dans une table-ronde organisée par l’ONG Internews en faveur des responsables des différentes associations de conducteurs de taxis-motos de #Beni.
Considérés comme hostiles à la riposte contre #Ebola, ces derniers se sont exprimés à cœur ouvert à ce sujet dans cette rencontre. Tout en niant toute participation à des actes de vandalisme à l’endroit des équipes engagées dans la réponse à #Ebola, ces conducteurs de taxis motos se disent prêts à participer à la lutte contre cette maladie.
Moïse Kivivia, superviseur de la Fédération Nationale des Petites et Moyennes Entreprises au Congo (FENAPEC) pense que ce sont des éléments incontrôlés qui participent à ces actes de violence.
« En tant que taximen, nous avons la discipline. Dans la société, il y a des brebis galeuses. Ce sont peut-être ces quelques personnes qui se sont illustrées dans la résistance », se défend-il avant d’ajouter : « Tel que nous avons été informés ici, nous pensons qu’il n’y aura plus de résistance. Nous allons renforcer davantage la sensibilisation », promet-il.
Mais pour Noel Makasi, membre de l’ATAMOV (Association des Taxi Moto et Voiture), les équipes de la riposte contre #Ebola devraient être plus claires et polies dans leurs interventions.
« Notre recommandation est que les équipes de riposte soient véridiques. Parce que, quelquefois, lorsqu’on amène une personne à l’hôpital aujourd’hui, après on va vous dire qu’elle est morte à cause d’#Ebola. C’est ce qui nous dérange souvent. Nous voulons vraiment savoir combien de temps ça prend pourqu’ #Ebola tue. », indique-t-il.
Au quartier de #Kalinda à #Beni, une équipe de vaccinateurs a été attaquée par des jeunes. Un véhicule a été brûlé. Cet acte a été attribué à des jeunes de cette partie de la ville notamment, des conducteurs de taxis-motos.
En organisant cette rencontre, Internews voulait offrir un espace d’information et d’échange à cette frange de la population citée régulièrement dans les actes de violences contre les acteurs de la riposte en vue de susciter chez eux un changement de comportement.