Dans la zone de santé de #Vuhovi (Chefferie de #Bashu), certains membres de la communauté ont pris l’initiative de demander pardon agents de santé à cause des préjudices qu’ils leur ont fait subir lors de la riposte contre la récente épidémie d’#Ebola à l’Est du pays. Ceux-ci affirment avoir reconnu, avec le temps, l’apport des équipes sanitaires dans l’éradication de cette maladie. Une attitude qui motive le médecin chef de zone de #Vuhovi, le Dr Nzanzu Malambo Adalard, à demander à la communauté une collaboration permanente avec les soignants pour préserver la santé de tous.

Violence physique, attaques ciblées, destruction de structures de santé ou encore de biens de certains agents de santé impliqués dans la riposte…. C’est le lot de défis auxquels s’étaient heurtés les professionnels de santé de #Vuhovi lors de la réponse à #Ebola. Mais aujourd’hui, nombreux sont les membres de la communauté qui regrettent ces actes qu’ils mettent sur le compte de l’ignorance et de la mauvaise compréhension des actions telles que l’enterrement digne et sécurisé (EDS), l’usage du sac mortuaire, la décontamination, entre autres. Car tout cela était nouveau.

« La résistance qu’il y a eu autrefois était due à l’ignorance. La maladie était nouvelle chez nous et on ne savait pas de quoi il s’agissait exactement. Certaines personnes pensaient que c’était de la politique, c’est pourquoi on résistait. Pour les EDS par exemple, c’est une pratique qu’on ne connaissait pas. Tout était nouveau et on ne savait rien », confesse un habitant de #Vuhovi.

Avec cet aveu, le Dr Nzanzu Malambo Adalard, médecin chef de zone de #Vuhovi, se réjouit du fait que la population ait fini par s’approprier les activités de la riposte après ces moments de résistance jusqu’à la victoire sur l’épidémie. Pour lui, désormais, la communauté devra se méfier de ce genre de comportement, car l’engagement communautaire est la clé pour préserver la santé communautaire.

« Nous demandons à la communauté de ne plus se laisser tromper sur les questions liées à la santé. Elle doit suivre les conseils des médecins », a déclaré le Dr Nzanzu Malambo Adalard avant de remercier « tous ceux qui ont contribué à la lutte contre la maladie à virus #Ebola jusqu’au point de risquer leur propre ».

Pour rappel, la zone de santé de #Vuhovi, dans la chefferie des #Bashu, fait partie de ce qui avaient enregistré plusieurs cas de résistance communautaire à l’égard des soignants. En ce qui concerne #Ebola, 103 cas confirmés y ont été notifiés dont 51 décès.