Dans la ville de #Butembo, la population de l’Aire de Santé (AS) de #Rughenda a gardé les bonnes habitudes de remonter des alertes, même après l’épidémie d’#Ebola. Ces alertes concernent notamment les cas de décès survenus dans la communauté qui sont systématiquement signalés aux membres des Cellules d’Animation Communautaire (CAC).

Ce témoignage a été rendu public dans une table ronde organisée par l’ONG #Internews ce jeudi 30 juillet à l’intention d’une dizaine de membres des CAC de l’Aire de Santé de #Rughenda, zone de santé de #Katwa.

Très impliqués dans les activités de santé et de développement communautaires, les CAC sont ancrés dans la communauté. C’est ainsi qu’ils remarqué ce comportement positif de la communauté qui veille à la santé de tous même si #Ebola est fini. Pendant cette période post-#Ebola, les habitants de l’aire de santé de #Rughenda continuent eux-mêmes d’alerter les CAC de tout décès communautaire dans le cadre de la surveillance. Et Abdullah Kamusi,  président des CAC de #Rughenda s’en réjouit.

« Les CAC de #Rughenda sont devenus des sonnettes d’alertes. C’est l’exemple du cas vécu hier. Nous avons appris qu’il y a eu un décès communautaire. La population connaît déjà qu’en cas de décès il faut appeler les membres de CAC. Une telle information, nous la remontons à l’infirmier titulaire et à notre cadre pour qu’ils viennent faire le swab (prélèvements) et connaître la cause du décès », a-t-il rapporté.

Tout en saluant cette dynamique, Evariste Mutsunga, l’un des communicateurs à la DPS, appelle les autres membres des CAC de Butembo comme ailleurs, de rester toujours proches de la communauté, vu qu’ils sont le seul espoir du ministère de la santé et des partenaires pour améliorer la santé communautaire.

« Nous devons demeurer dans la surveillance à base communautaire. Si tu trouves un malade qui n’est pas capable ou qui n’accepte pas d’aller au centre de santé, il faut l’orienter ou appeler l’Infirmier titulaire qui à son tour va investiguer au sein de son ménage. Il faut connaître la provenance de chaque visiteur parce qu’il y a des zones rouges comme à l’#Equateur où sévit #Ebola actuellement », a-t-il rappelé.

Au-dela des alertes des acas de décès et des visites, Evariste Mutsunga a demandé aux membres des CAC de tout faire  pour s’imprégner de la façon dont les guéris d’#Ebola vivent dans la communauté. Et en cas de stigmatisation, il faut les  assister.

A noter que les membres des cellules d’animation communautaires de Rughenda ont au cours de cette activité sollicité un accompagnement financier pour les activités de développement de la part du gouvernement et ses partenaires pour que leur travail soit de plus viable.