« Quelles connaissances les personnes vivant avec handicap ont-elles des gestes arrières contre #Coronavirus et #Ebola » ? C’est le thème d’une table-ronde organisée le samedi 30 mai par l’ONG Internews à #Butembo à l’intention des membres de l’Association des personnes vivant avec un handicap « Tuwatikanaye ». Selon eux, en fonction de la nature de leur handicap, il est difficile de respecter certains gestes-barrières.

En vue de respecter la distanciation physique recommandée, une dizaine de participants ont été conviés à cette rencontre.Dans l’ensemble, les participants reconnaissent l’existence et la dangerosité de la maladie à virus #Ebola et #Coronavirus. Ils sont également informés des gestes barrières.

Toutefois, le président de l’Association des personnes vivant avec handicap de #Butembo, Serge Kambale Mulwahali, déplore le fait que la confection des dispositifs de lavage des mains, par exemple, ne tienne pas compte de leur vulnérabilité. Dans cette situation, difficile pour certains handicapé de s’adapter à certaines mesures.

« Si on prend mon exemple, moi je marche à même le sol, je suis appelé à me laver chaque fois les mains. Mais lorsque je me lave les mains je prends encore mes chaussures en main  s’il y a le virus en ce moment-là, je serais contaminé et je vais contaminer les autres. Pour l’autre catégorie de personnes vivant avec handicap, comme celles qui font le mouvement à l’aide de béquilles, elles se lavent les mains mais ne lavent pas leurs béquilles. Donc ils peuvent encore être contaminés. Pour cela, nous avons des difficultés, on se demande pourquoi on n’a pas songé à nous », a-t-il souligné.

Au cours de cette activité, plusieurs autres préoccupations sont ressorties dont la question préoccupante des guéris. Les participants voudraient en savoir plus sur la gestion des personnes guéries d’#Ebola dans la communauté. « Nous avons appris que les guéris doivent passer une période sans faire de rapports sexuels, comment ils sont gérés dans la communauté pour éviter la résurgence de la maladie à virus #Ebola », a demandé un participant.

A cette préoccupation, Evariste Mutsunga, un des communicateurs dans la sous-coordination de la riposte contre #Ebola à #Butembo a rassuré les participants du suivi médical de tous les vainqueurs d’#Ebola par le personnel soignant. D’ailleurs, révèle-t-il, plusieurs d’entre-deux ne portent plus le virus dans leur organisme.

« Ne voyons pas les guéris dans la communauté comme un danger, l’essentiel c’est la collaboration entre nous et eux. De nos jours, il y a plusieurs femmes guéries qui ont accouché et elles n’ont même pas de problèmes. Il y a certains hommes qui ont été autorisé même à se marier, n’ayons plus peur d’eux. Ils sont bien suivis et chaque mois ils vont au contrôle pour recevoir les conseils », a-t-il répondu.

Dans la série des recommandations, ces personnes vivant avec handicap ont plaidé pour le renforcement des mesures barrières de lutte contre #Coronavirus au niveau des points d’entrée et sortie, surtout sur le trafic routier #Butembo-#Goma. Cela permettra d’éviter la propagation de la pandémie de #Coronavirus. Ils proposent que les endroits où l’on détecterait des cas de COVID-19 soient mis d’office mis en quarantaine.