Tous les survivants au virus #Ebola développent-ils des séquelles après leur guérison?  Comment leur accompagnement est-il organisé ?  Ce sont là les grandes préoccupations qui ont été évoquées dans la table ronde organisée par Internews le 19 juin à l’intention de 10 présidents d’associations des jeunes de la ville de #Butembo. Un psychologue en charge du suivi des vainqueurs de la Maladie à Virus #Ebola a été aussi convié pour répondre à ces questions.

A quelques jours de la déclaration officielle de la fin de l’épidémie d’#Ebola à l’Est du pays, les jeunes se montrent préoccupés par la santé des survivants. Lors de cette table-ronde, ces leaders jeunes de #Butembo ont voulu savoir si les informations sur d’éventuels troubles mentaux ou de problèmes de vue chez les guéris d’#Ebola sont réelles. Si oui, ces problèmes sont-ils temporaires ou permanents. Pour eux, cette inquiétude sur l’état de santé des guéris d’#Ebola persiste et est au centre de toutes les conversations dans la communauté.

« Je voudrais savoir si les séquelles que les guéris présentent sont temporaires ou restent pendant longtemps ou s’ils auront un problème mental à l’avenir ? », a demandé avec insistance  un participant à la table ronde.

Selon Robert Mahamba, Psychologue de l’unité de prise en charge des guéris de #Butembo, quelques survivants peuvent présenter des séquelles. Mais elles sont temporelles. Pour lui, il rassure qu’il n’y a pas de séquelle en relation avec un quelconque trouble mental, ceci n’est qu’une rumeur, car aucun des vainqueurs d’#Ebola n’a connu ce genre de problème jusqu’ici.

« Ces séquelles sont passagers, nous prenons en charge toutes les personnes guéries d’#Ebola. Si un guéri a des problèmes d’ophtalmologie, il vient rencontrer l’ophtalmologue et il sera soigné sans problème. En plus, nous avons tous les services aux différents sites de suivi des guéris dans le but de les accompagner. Il y a le service d’ophtalmologie, il y a des psychologues cliniciens, des médecins et plusieurs d’autres. En tout cas, tous les services sont là », a répondu Robert Mahamba.

Puis il poursuit : « Lorsque je dis séquelles après la maladie, je ne parle pas de la folie, mais il peut arriver que la personne était sous émotion et a piqué une crise  peut-être ou encore la personne avait ce problème là avant d’être malade d’#Ebola », a-t-il précisé démentant ainsi la ruleur selon laquelle certains guéris auraient des problèmes psychiques.

Il faut noter que l’on compte plus de 400 personnes guéries d’#Ebola dans la sous-coordination de #Butembo et qui bénéficient du programme national d’accompagnement des survivants d’#Ebola. A la fin de la rencontre, Robert Mahamba a appelé les jeunes à lutter contre la désinformation.