Dans la riposte contre la maladie à virus #Ebola à l’Est du pays, les agents de santé sont des acteurs de première ligne. A quelques heures de la déclaration de la fin de cette épidémie qui aura été la plus longue de l’histoire de toutes les épidémies d’#Ebola en #RDC, avec plus d’une année et demie, #KomaEbola a recueilli le témoignage d’un médecin qui se souvient de ses débuts, ainsi que le travail abattu par tous le corps médical dans cette lutte alors que la maladie était nouvelle dans la région.

Nous sommes le 1er Aout 2018. L’épidémie d’#Ebola vient d’être déclarée dans la commune de #Mangina, zone de santé de #Mabalako. Et le Dr Jérémie Muhindo fait partie des combattants de la première heure. Car il a intégré l’équipe de riposte dès le début et s’occupait de la prise en charge des malades et des cas suspects d’#Ebola.

La maladie était nouvelle dans la région, c’était pour lui une nouvelle expérience. Selon lui, certains médecins et infirmiers ont refusé de travailler dans la riposte contre #Ebola parce qu’ils avaient peur de mourir.

« Durant notre cursus académique, nous avions appris sur  la maladie à virus #Ebola dans nos différentes filières. Mais c’était la première expérience de gérer des cas d’#Ebola.  Pendant les premiers moments de la riposte, ça  n’a pas était facile, je me rappelle  bien quand on demandait aux collègues de venir nous aider à riposter, certains se désistaient par crainte de la mort car ils avaient entendu parler des histoires d’#Ebola disant que le personnel soignant était le plus exposé, aussi à part les malades», témoigne  le Dr Jérémie Muhindo.

Progressivement, les personnels soignants locaux ont acquis de l’expérience et de l’expertise auprès des différents partenaires venus appuyer la riposte tels que l’OMS, Médecins sans frontières, Alima et d’autres organisations, dans la prise en charge efficace des cas positifs et suspects de la maladie à virus #Ebola, se souvient le Dr Muhindo.

« Nous avons été capables de diriger les accouchements des femmes atteintes d’#Ebola, nous avons eu à sauver même des nouveau-nés de ces femmes. Comparativement à la grande épidémie de l’#Afrique de l’Ouest ce n’était pas le cas, on a posé des actes agressifs comme des transfusions sanguines et autres », se rappelle-t-il.

Malgré l’insécurité dans la région, la résistance communautaire et la non-croyance à l’existence de la maladie à virus #Ebola, les personnels soignants ont travaillé sans relâche avec des décès dans leur rang. C’est pourquoi cette épidémie a été vaincue, même si elle a duré plus que les autres épidémies d’#Ebola que le pays a connu par le passé, estime le Dr Jérémie Muhindo.