L’Epidémie d’Ebola a fait des déplacés à Butembo

A #Butembo, des cas de déplacement de population ont été enregistrés suite à la maladie à virus #Ebola. Certaines personnes ont abandonné leurs maisons d’habitation pour se réfugier dans d’autres quartiers pour se protéger. Quel impact sur leur vie ?

Serge Firi Ndaliko est parmi les habitants de la cellule Kamusonge du quartier Wayene, ancien bastion des personnes hostiles aux activités de la réponse à #Ebola. Lui, sa femme et ses quatre enfants avaient abandonné leur logis suite à la flambée du nombre des cas confirmés et des décès dans cette partie de la zone de santé de #Katwa, cela fait maintenant près de trois mois.

« Ma famille comme tous mes voisins étaient en danger parce qu’il y a beaucoup de mes voisins qui sont morts, alors vous comprenez le danger et le traumatisme que cela représentait pour ma famille », raconte-t-il.
Réalisateur des œuvres audiovisuelles, il n’a pas connu de cas de décès d’#Ebola dans sa famille biologique. Mais ce déplacement a tellement impacté négativement ses activités quotidiennes.

« Je ne suis pas en train de vivre dans mes conditions normales. Je continue mes activités comme avant, mais évidemment pas dans les mêmes conditions parce que je travaillais chez-moi. Mais maintenant je suis obligé de trouver un autre endroit pour le travail. Déplacer les machines [Ordinateurs, Ndlr], retrouver encore de l’énergie comme j’en avais à la maison. Vous comprenez que ce n’est pas facile. Je peux me considérer comme chômeur », regrette Serge Firi Ndaliko.

En dépit de cette situation difficile, il ne désespère pas. Il compte, dans un avenir proche, retourner chez lui. « C’est chez-moi, je suis contraint d’y retourner même si j’avais l’intention de ne plus jamais rentrer là-bas. Parce j’ai le souvenir de mes voisins qui sont morts et leurs enfants, leurs petits-enfants, leurs grands-parents et leurs familiers ».

Ajoutons que les portes d’une dizaine de maisons d’habitation restent fermées dans les cellules de Kamusonge et Vinyvwanga du quartier Wanene. La plupart d’occupants s’étaient déplacés vers d’autres entités suite au taux élevé des personnes confirmées et décédées de la maladie à virus #Ebola.