Pendant la riposte contre la maladie à virus #Ebola, tous les décès, qu’ils soient hospitaliers ou communautaires étaient prélevés (SWAB) et analysés dans le cadre de la surveillance épidémiologique. Alors que l’épidémie a été déclarée vaincue le 25 juin dernier, la communauté se demande pourquoi cette pratique se poursuit alors que l’enterrement est même sous la responsabilité des familles désormais.

La question a été soulevée ce vendredi 3 juillet dans une table ronde organisée par l’ONG #Internews et qui a regroupé une dizaine de membres de la Cellule d’Animation Communautaire (CAC) du quartier de Wayene, dans l’Aire de santé de Mutchanga zone de santé de #Katwa à Butembo.

Les participants ont rapporté que la communauté avait encore du mal à comprendre les prélèvements sur les corps  est encore exigé alors que l’épidémie d’#Ebola est terminée. Madame Nziavake Vikanya, a même témoigné sur le cas d’un enfant décédé dans un centre hospitalier de la place mais dont le SWAB a été demandé alors que le cops était déjà remis à la famille et était déjà en route pour l’inhumation.

 Evariste MUTSUNGA, un des communicateurs à la DPS Antenne de #Butembo, a regretté cet incident avant d’expliquer que  les prélèvements continuent pour des raisons de prévention. « On exige le prélèvement pour s’assurer qu’il n’a pas été contaminé par #Ebola à l’hôpital même. C’est pourquoi il est important de faire le SWAB sur tout corps sans vie », a-t-il déclaré.

Pour éviter des dérapages, certains participants ont souhaité la continuité de la sensibilisation de la communauté sur l’importance de ces prélèvements et l’usage du sac mortuaire, même si #Ebola n’existe plus à l’Est de la RDC.

« Il faut continuer à sensibiliser la communauté au sujet de l’importance de réaliser le SWAB sur les personnes mortes même après #Ebola. Le manque d’informations peut de nouveau être à la base de la résistance », a suggéré un participant. « Il faut toujours sensibiliser la communauté au sujet de l’importance du sac mortuaire malgré la déclaration de la fin d’#Ebola. En plus, je pense que la pratique de SWAB ne devrait pas se faire à cause d’#Ebola, il faut qu’il reste une habitude », a proposé un autre.

Notons que le quartier de Wayene, à #Butembo a été l’un des quartiers les plus touchés par la maladie à virus Ebola. Selon le chef de Cellule où la table ronde a eu lieu, 75 décès ont été enregistrés.