A #Butembo, l’insécurité continue d’entraver les activités de la riposte contre la maladie à virus #Ebola. Pour le coordonnateur local de la riposte, le Dr Justus N’Sio, ces suspensions provoquent la persistance de la maladie.
Depuis la semaine dernière, des incidents sécuritaires se multiplient à #Butembo, au détriment de la riposte. Le suivi des contacts, les enterrements dignes et sécurisés, la désinfection des endroits contaminés, la vaccination des contacts sont souvent interrompus. Ce mercredi par exemple, une attaque d’hommes armés a encore paralysé les activités de la riposte à Butembo. Les conséquences sont graves selon le Dr Justus N’Sio
« Chaque fois que les équipes ne peuvent pas travailler, un, deux, trois, quatre jours, on a toujours remarqué qu’après une ou deux semaines, les cas sont multipliés par deux ou par trois », regrette-t-il. Car quand les agents de la riposte ne peuvent pas agir, la maladie gagne du terrain, les contaminations se multiplient dans la communauté.
« Lorsque la personne commence à vomir, à faire la diarrhée, à transpirer dans ses habits, il faut que les équipes de riposte puissent venir pour désinfecter les endroits où la personne malade est passée », ajoute le Dr N’Sio. « Mais lorsque les équipes ne peuvent pas travailler, un enfant qui joue son ballon, le ballon va rouler là où la personne a jeté la salive ou à vomis, l’enfant va être contaminé », souligne le coordonnateur de la riposte de #Butembo.
Il revient sur les activités essentielles de la prévention, notamment le suivi des contacts, les enterrements dignes et sécurisés et la vaccination. « Lorsque nous ne travaillons pas et qu’il y a des décès communautaires, ce qui est demandé pour que les gens ne puissent pas se contaminer c’est d’organiser des enterrements dignes et sécurisés ».
Mais les incidents sécuritaires enregistrés régulièrement à Butembo empêchent ces activités pourtant essentielles. Samedi dernier, des kits de lavage des mains installés ont été détruits. Ce mardi, un centre de triage a été incendié.