Prévention d’Ebola : Des signes de relâchement observés à Beni

Alors que la ville de #Beni est citée comme le principal foyer de l’épidémie d’#Ebola actuellement, la population montre des signes de lassitude dans la prévention. Dans les endroits publics, les kits de lavage des mains ont disparu pour la plupart. Là où il en existe encore, ils ne sont pas du tout alimentés en eau chlorée. Et ce fait n’échappe pas aux responsables de la riposte.

Visiblement à #Beni, la plupart des habitants semblent fatigués de lutter contre #Ebola. D’abord à l’aéroport de #Mavivi, à l’entrée nord de la ville, aucune affiche ne fait penser à l’épidémie.

Dans les endroits publics, des dispositifs de lavage qui faisaient légion ont tout simplement disparu. Au marché central de #Beni, Kilokwa par exemple, quelques lavabos sont visibles, mais ils sont souvent vides et personne ne s’y intéresse.

« Lorsque vous sillonnez la ville, vous constatez qu’il n’y a pas d’affiches. Il n’y a pas de dispositifs de lavage des mains. Et s’il y en a, ils ne sont pas respectés par les habitants », a constaté un habitant de #Beni.

« Des dispositifs ne sont pas visibles dans des endroits publics de la ville depuis qu’ils ont été détruits par des manifestants. Il fallait que le ministère de la santé s’en occupe pour le replacer », a souligné un autre.

Ce constat de relâchement a été aussi déploré par le professeur Jean-Jacques Muyembe, responsable de la riposte contre Ebola lors de son dernier passage à #Beni la semaine passée.

« Ce qui m’a frappé est qu’on dirait qu’ici il n’y a pas d’épidémie. Il n’y a aucune annonce qui dit que nous sommes en période d’#Ebola. Et en ville, pas de dispositifs de lavage des mains. On dirait que les communautés sont fatiguées », avait-il fait savoir