A #Beni, la source de la réapparition de la maladie virus #Ebola notifiée le 10 avril dernier n’est toujours pas déterminée. Mais des rumeurs mettant en cause les survivants d’#Ebola comme étant à l’origine de cette résurgence circulent dans la communauté et sur les réseaux sociaux. Et l’Association des vainqueurs d’#Ebola dénonce ces agissements qu’elle juge non fondés et de nature à stigmatiser les guéris. Elle appelle les autorités à prendre leurs responsabilités pour faire la lumière le plus rapidement possible sur cette situation.

C’est dans une note d’indignation que l’Association des vainqueursd’#Eboladénonce ce qu’elle qualifie d’ « accusation gratuite et dépourvu de preuves scientifiques ». Dans ce document d’une page, le Président de cette association, Tsongo Philémon, s’appuie sur les derniers résultats du programme de suivi des guéris qui a certifié qu’aucune femme guérie d’#Ebola n’est à ce jour porteuse du virus.

« Aucune femme n’a des sécrétions positives selon le dernier résultat révélé par le programme de suivi des guéris qui existe depuis le début de la maladie à virus #Ebola. De ce fait, la contamination homme-femme n’a jamais été rapportée comme preuve. Plus de 30 femmes guéries ont déjà accouché et plus de 20 autres d’entre elles sont enceintes sans compter les statistiques d’autres sites », déclare Tsongo Philémon.

En effet, depuis la notification d’un nouveau cas d’#Ebola à Beni à deux jours seulement de la déclaration de la fin de l’épidémie et dont la source n’est toujours pas connue, fait l’objet de beaucoup de commentaires. Faute d’informations officielles, il circule dans la communauté que le jeune de 26 ans infecté aurait eu un acte sexuel avec une guérie d’#Ebola et que c’est cette dernière qui l’aurait contaminé. D’où l’indignation de l’association des guéris.

La plateforme des survivants d’#Ebola appelle les autorités politiques, administratives, judiciaires et sanitaires à jouer leur rôle pour mettre fin à ces rumeurs qui constituent une source de stigmatisation à l’égard des guéris.

« Nous interpellons les autorités politico-administratives, judiciaires, sanitaires et la coordination de la riposte, chacun en ce qui le concerne, de faire son travail face aux rumeurs qui circulent dans la communauté contre nous avant qu’ils ne dégénèrent », souligne le président des guéris d’Ebola de #Beni.

De son côté, le gouverneur du #Nord-Kivu, Nzanzu Ksivita Carly, réaffirme que les recherches sont toujours en cours pour déterminer l’origine de la contamination du cas notifié le 10 avril à #Beni. Par la même occasion,  il appelle les guéris au respect strict des consignes des médecins.

 « On est sur les pistes, nous poursuivons avec les enquêtes, la population devra continuer à nous faire confiance et à faire confiance aux médecins. Il est recommandé aux vainqueurs de la maladie à virus #Ebola d’être très conséquents dans le cadre de leurs rapports sexuels ; car il y a possibilité que la maladie soit transmise par eux », souligne-t-il.