La ville commerciale de #Butembo est certainement celle qui a été la plus affectée par la maladie à virus #Ebola au Nord-Kivu : 948 décès au total. En dépit des multiples séances de sensibilisation, cette ville a été le principal de bastion de la résistance pendant la réponse à l’épidémie. Alors que la maladie gagnait du terrain, plusieurs actes de violence ont contrecarré les efforts des équipes, qui pourtant étaient déterminées à en finir avec cette maladie. 

C’est au mois de septembre 2018 que le tout premier cas d’#Ebola a été enregistré dans la ville de #Butembo. Il s’agissait d’une personne venue de #Mangina, épicentre de l’épidémie à ce moment-là, et qui contaminé trois personnes dont deux agents de santé et un conducteur de mototaxi. Grâce à une prise en charge au CTE, ces personnes ont toutes survécu.

Mais la réponse à #Ebola va se confronter très rapidement au défi de résistance caractérisé par des actes de violence et des attaques ciblant, et les  centres de traitement Ebola, et les formations sanitaires impliquées dans la lutte contre le virus et même les agents de la riposte.

Le dimanche 24 février 2019, le CTE de #Katwa est incendié par des personnes non identifiées.  Au moment de l’incident, 10 patients dont 4 confirmés positifs au virus #Ebola y sont pris en charge. L’ONG Médecins sans Frontières qui gérait ce centre avec le gouvernement va arrêter ses activités et évacuer son personnel.

Trois jours plus tard, dans la soirée de mercredi 27 février, c’est le centre de traitement #Ebola de #Butembo qui sera à son tour attaqué puis brulé. Selon la coordination de la riposte locale, 38 patients suspects d’#Ebola et 12 cas confirmés s’y trouvaient. Mais ces deux CTE vont être rapidement réhabilités pour continuer à sauver des vies.

A cause de ces événements, la ville de #Butembo est devenue progressivement l’épicentre de la maladie vers mois d’avril 2019 avec plusieurs  cas de décès suite au refus des activités de la riposte contre #Ebola. Au cours du même mois, un docteur épidémiologiste de nationalité camerounaise travaillant pour le compte de l’Organisation Mondiale de la Santé a trouvé la mort dans une attaque ciblée en pleine réunion à la commission recherche active à la clinique médicale de l’UCG.

Mais peu à peu, les multiples sensibilisations, mais surtout le ravage que fait la maladie, ont eu raison de la résistance. Vers la fin de l’année 2019, début 2020, les comportements ont changé. La communauté s’est approprié la riposte. Ebola est totalement maitrisé grâce aux efforts des uns et des autres.

Mais la résistance de départ aura coûté des vies. Depuis la déclaration de l’épidémie, les deux zones de santé de la ville de Butembo ont à elles seules ont enregistré un total de 948 décès confirmés au virus, selon les chiffres officielles.